20 LIVRES DE SCIENCE FICTION À LIRE ABSOLUMENT !
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Par Kevin Kozh n’air
2 mars 2025
Top 20 des romans SF qui sont devenus pour moi des incontournables ! C’est un genre littéraire que je découvre depuis 7 ou 8 ans environ, j’ai donc encore beaucoup, beaucoup de merveilles qui attendent bien sagement sur ma pile-à-lire, mais mon panthéon de références commence à se créer. Qu’ont-ils en commun ? Je dirais que le futur plus ou moins proche dans lequel se trouve leur intrigue nous permet de nous identifier facilement, d’imaginer quels futur nous pourrions avoir et quelles problématiques nous allons rencontrer. Ils nous permettent de voir aussi si nous réussirons à résoudre les problèmes d’aujourd’hui, ou si au contraire la dystopie devient plus réelle que jamais.
Je suis plutôt satisfait de son côté hétéroclite, vous y trouverez de la hard SF qui tentent de sonder les mystères de l’univers, et la soft SF dont les avancées technologiques nous permettent de réfléchir sur la nature humaine et notre société. Ma liste est également diversifiée en termes de pays, vous y trouverez bien sûr pas mal d’auteurs américains, mais la France est également bien représentée, ainsi que l’Angleterre, la Pologne, la Russie, la Chine et le Japon !
Il y a de nombreuses autres œuvres qui m’ont beaucoup marqué, tant par leur histoire, leur idées que par leur style. Mais elles ont quelques propositions qui me dérangent un peu, qui ont mal vieillies et que je me vois mal valider ici, bien que la force littéraire soit indiscutable. Si je devais donner quelques exemples, je peux évoquer Ravage de Barjavel, et dont la fin est une horreur absolue, ou le monde parfait si vous êtes d’extrême droite, bien qu’il y ait certains passages mémorables. Concernant le cycle Fondation, j’ai dû m’arrêter au 4éme, et je dois vous confesser que plus on avance dans les tomes, moins le concept absolument génial de la psychohistoire devient convaincant. Le Maitre du Haut-Château s’est révélé décevant, et d’autres classiques (Il faut bien commencer par là !) comme La stratégie Ender ont une hype qui m’échappe totalement, tant le style est pauvre et les idées développées sont vraiment bizarres (je déteste le motif de l’enfant prodige pour des raisons que je pourrais développer dans une autre chronique, mais ici on parle d’un enfant de 6 ans qui doit sauver l’humanité, pendant que sa petite soeur et son grand frère en prennent le contrôle via les réseaux sociaux grâce à leur intelligence et leur avis en géopolitique, WTF ?). La chute est elle aussi catastrophique, mais passons…
J’espère réussir à vous rendre curieux et vous donner envie d’en lire quelques uns !
20- LE ROBOT QUI RÊVAIT (1986)

Bienvenue dans le futur, ou plutôt dans une multitude de futurs : où un savant découvre un jour l’anti-gravité, où un autre pose au plus puissant des ordinateurs une question sans réponse, où un extraterrestre vient révéler à l’humanité une vérité qu’elle n’est pas prête à entendre… Autant d’événements susceptibles de bouleverser l’évolution de notre civilisation humaine, autant de possibilités de voir des intelligences artificielles ou extraterrestres créer un avenir différent…
Car rien n’est fixé d’avance ; l’homme, dit-on, est maître de sa destinée. Mais peut-être sommes-nous au contraire les jouets de forces qui nous dépassent, nous voient comme sujets d’expérience, ou, pire encore, ne se soucient pas de nous.
Azimov au sommet de son art ! j’irais même plus loin en disant que si vous voulez commencer à découvrir son œuvre, c’est surement la meilleure porte d’entrée (meilleure que Fondation je pense).
19- SPIN (2005)

« La vie de Tyler Dupree est inextricablement liée à celle des jumeaux Lawton, Diane et Jason. Ils étaient ensemble la nuit où la Terre a été coupée du reste de l’univers par une mystérieuse barrière opaque à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. Il ne reste donc plus que quelques décennies avant que le Soleil ne transforme la Terre en une boule de feu, exterminant ainsi l’humanité. Jason n’a alors plus qu’un but dans la vie : comprendre pourquoi et par qui la barrière a été installée.
Probablement l’œuvre la plus célèbre de Robert Charles Wilson. J’aime beaucoup ce genre de romans qui pose une règle très simple et va réussir à jouer avec pour nous maintenir en haleine. Cette apparition du Spin pose directement la question d’une vie/intelligence extraterrestre et de ses intentions via de l’Homme qui tente de comprendre ce qu’il se passe. Les personnages ne sont pas forcément les plus attachants ni les mieux écris que j’ai pu rencontré, mais l’histoire de fond m’a énormément marquée !
18- KLARA ET LE SOLEIL (2021)

« L’humanité a été transformée par la technologie : désormais, les adolescents ne vont plus à l’école et grandissent avec leurs Amis Artificiels. Ces robots de pointe sont conçus pour les instruire, les distraire et veiller sur eux. Dans la vitrine du magasin, Klara, une AA particulièrement intelligente, attend avec impatience d’être choisie. Elle observe les passants et rêve d’éprouver comme eux de la joie, de la peur, de l’amour. Bientôt, l’occasion de découvrir le monde se présente : elle est achetée par Josie, une adolescente atteinte d’une mystérieuse maladie. Mais en pénétrant l’intimité de sa nouvelle famille, Klara ne se doute pas qu’elle va devenir le témoin de troublants secrets. »
Kazuo Ishiguro, Prix Nobel de la littérature, prolonge un peu les réflexions de Azimov et y ajoutant une touche de sensibilité rare dans la science-fiction. Le rapports utilitaire que les hommes entretiennent avec les robots qu’ils créent est ici observé à la loupe, dans une histoire vraiment touchante, et un peu triste.
17- LES FOURMIS (1991)

Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d’individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires… Ses armes aussi. Terriblement destructrices. Lorsqu’il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu’il va à leur rencontre.
Ce roman culte de Bernard Weber est encore plus satisfaisant qu’avoir une fourmilière en vitre chez soi ! Je l’ai découvert à l’adolescence, et j’en garde un souvenir marquant. J’avais été littéralement captivé par ce petit monde minutieusement décrit et par son fonctionnement fascinant, ainsi que par l’histoire parallèle d’un homme tentant de résoudre une énigme pour accéder à un mystérieux sous-sol. Mes souvenirs restent un peu flous, car cette lecture remonte à plusieurs années, mais je me rappelle surtout le suspense incroyable du récit et sa façon de nous rendre curieux par les observations scientifiques de l’auteur. Un chef-d’œuvre !
16- L'HOMME DÉMOLI (1952)

On n’arrête pas le progrès : en ce XXIlIe siècle, les flics sont télépathes. Impossible de commettre le moindre délit : le sentiment de culpabilité du délinquant, battant comme un tambour dans le réseau mental des » extrapers « , amène bien souvent les policiers sur les lieux du crime avant même que celui-ci soit perpétré. Mais pour le cynique Ben Reich, géant du commerce planétaire menacé de la ruine, cela ne fait que rendre le jeu plus excitant. Maîtrisant son subconscient, il parvient à commettre le meurtre qui doit le tirer d’affaire et prend un malin plaisir à passer et repasser impunément entre les mailles du filet télépathique. Du moins le croit-il. Car l’inconscient a ses propres lois et détours pour mener à la démolition.
Encore une fois un récit délicieusement riche avec une règle toute simple : L’homme le plus riche du monde parvient à commettre le crime parfait dans un futur où tout se sait. L’enquêteur chargé de l’affaire sait qui est le coupable, mais tout le propose se résume en une question : comment le prouver ?
Je parle un peu plus longuement de ce banger absolu ici !
15- UBIK (1969)

« Une pulvérisation invisible d’Ubik et vous bannirez la crainte obsédante, irrésistible, de voir le monde entier se transformer en lait tourné ».
Qu’est-ce qu’Ubik ? Une marque de bière ? Une sauce salade ? Une variété de café ? Un médicament ? Peut-être… Et quel est donc ce monde où les portes et les douches parlent et n’obéissent aux ordres qu’en retour de monnaie sonnante et trébuchante ? Un monde où les morts vivent en animation suspendue et communiquent avec les vivants dans les « moratoriums ».
C’est dans cet univers que Glen Runciter a créé un organisme de protection contre les intrusions mentales : télépathie, précognition, para-kinésie. Joe Chip, un de ses employés, est chargé de monter un groupe de « neutraliseurs » de pouvoirs « psy », afin de lutter contre ce qui semble être une menace de grande envergure.
J’ai rarement vu une œuvre aussi habité par l’âme et les angoisses de son créateur. Pour vous donner une idée, si la quasi totalité des œuvres horrifiques contemporaines sont de près ou de loin les héritières de Stephen King, il en est de même pour Philip K. Dick avec la SF. Son obsession ? Interroger le réel. Il y a cette idée que notre perception du réel est totalement lacunaire, que nos croyances ne sont qu’un fragile château de carte et que nous avançons à l’aveugle dans des ténèbres insaisissables. Le gars consommait pas mal de substance psychotropes, comme vous pourrez le lire dans cet article, et il avait une conférence à Metz devenue très célèbre aujourd’hui où il affirmait premier degrés que nous faisions tous parti d’une simulation informatique, à revoir ici !
Ubik est un peu quintessence de ses interrogations, et pour vous donner le ton de chef d’œuvre de la littérature SF sans vous spoiler, voici les termes du critique Lev Grossman : « une histoire d’horreur existentielle profondément troublante, un cauchemar dont vous ne serez jamais sûr de vous être réveillé ».
14- LE DIEU VENU DE CENTAURE (1965)

Que la Terre, en ce lointain futur, soit chaque jour un peu plus torride — bientôt il faudra fuir la planète ! —, c’est là une réalité indubitable. Le doute, en revanche, règne sur l’identité des êtres. Qui est qui ?
Tous drogués, devenus « cognitifs » et télépathes, les Terriens ne vivent plus que dans le fantasme et l’illusion. Et Leo Bulero qui détient le secret du D-Liss fait la loi.
Jusqu’au jour où il lui faut affronter Palmer Eldritch, un aventurier interplanétaire revenu du Centaure avec une nouvelle drogue cent fois plus puissante et dangereuse : le K-Priss.
Mais qui est ce terrifiant Palmer Eldritch aux simulacres d’yeux fendus, à la mâchoire d’acier, au bras articulé ? Un magicien fou ? Un dieu ? A moins qu’il ne soit l’Illusion même
En faisant ce top, je m’étais promis de pas y mettre deux fois le même auteur… Mais que voulez-vous, cette œuvre est inoubliable dans sa peinture de mondes illusoires et schizophréniques, avec en plus une bonne critique du capitalisme et des intérêts privés s’emparant de tout, y compris notre conscience… Non, cet œuvre est trop importante pour moi pour que je ne vous la partage pas, et en plus, c’est l’un des livres qui m’a provoqué le plus de frisson d’épouvante, qu’est ce qu’on attend pour l’adapter au cinéma ?!
13- DES FLEURS POUR ALGERNON (1959)

Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l’intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l’assistance de la psychologue Alice Kinnian, d’appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d’esprit employé dans une boulangerie. C’est bientôt l’extraordinaire éveil de l’intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l’amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour, les facultés supérieures d’Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d’un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l’état de bête…
Ce livre m’a énormément fait réfléchir sur la perception de l’handicap par soi- même, et aussi la cruauté des autres. J’avoue j’ai versé une petite larme à la fin. L’adaptation théâtrale avec Gregory Gadebois était pas mal, mais le passge du « up » au « down » un peu trop radical, avec notamment des scènes clés où Charlie retrouve sa famille qui l’avait abandonné qui n’apparaissent pas…Mais je suis tout de même content de voir que ce livre continu d’être une référence qui plait et qui continue de se renouveler sur d’autres formats.
12- STALKER : PIQUE NIQUE AU BORD DU CHEMIN (1972)

Des Visiteurs sont venus sur terre. Sortis d’on ne sait où, ils sont repartis sans crier gare. Dans la Zone qu’ils ont occupée pendant des années sans jamais correspondre avec les hommes, ils ont abandonné des objets de toutes sortes. Objets-pièges. Objets-bombes. Objets-miracles. Objets que les stalkers viennent piller au risque de leur vie, comme une bande de fourmis coloniserait sans rien y comprendre les détritus abandonnés par des pique-niqueurs au bord d’un chemin.
Adapté au cinéma en 1979 par Andreï Tarkovski, Stalker ou Pique-nique au bord du chemin est le chef-d’œuvre des frères Strougatski. Le roman a eu un tel impact sur le XXe siècle que c’est sous le surnom de stalkers qu’on connaît désormais les hommes et femmes qui ont étouffé le cœur du réacteur en fusion de Tchernobyl, entre le 26 avril et le 16 mai 1986. Si vous avez déjà vu le film, je vous recommande tout de même de lire le livre car il est très différent. Il propose toujours une réflexion sur le foi et sur ce que sont près à faire les gens qui sont au bord du désespoir, avec un jemenfoutisme de la mort bien russe, mais l’histoire de fond a vraiment quelque chose en plus à vous apporter !
11- LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS (1895)

Un savant victorien, simplement appelé le Voyageur du Temps, met au point une machine capable de traverser les âges. Il part vers un futur lointain pour découvrir ce qu’est devenu l’humanité. Là, il rencontre deux espèces descendantes des humains, et explore un monde à la fois fascinant et inquiétant, reflet des inégalités et des choix de son époque.
Une petite exploration du futur selon H.G. Wells ça vous tente ? En attendant vous retrouvez mon exploration de ce récit en cliquant ici 🙂
10- LE MEILLEUR DES MONDES (1931)

Bienvenue au Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l’homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l’élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle… La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu’avant l’avènement de l’État Mondial, l’être humain ait été issu d’un père et d’une mère ? Incroyable, dégoûtant… mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence…
Est-ce que notre futur ressemblera un jour à cette dystopie que nous propose Huxley ? Un ouvrage que j’avais lu durant mes études et qui m’avait fait froid dans le dos. Dans cet article de The Guardian, on y apprends qu’une start-up américaine (Heliospect Genomics) propose de « cribler » les embryons pour estimer leur QI potentiel ou d’autres traits, et ce n’est que le début… Le film Bienvenue à Gattaca en est une adaptation indirect et que le propos est aussi très pertinent et complémentaire.
9- SOLARIS (1961)

Solaris, planète longtemps oubliée par les explorations humaines, tourne autour de deux soleils, et ne semble pas abriter de vie. Un jour pourtant, un groupe de scientifiques y découvre une étonnante entité sous la forme d’un vaste océan protoplasmique. Mais après de nombreuses études, elle est déclarée non pensante et sans intérêt, l’ensemble des stimuli humains n’ayant jamais engendré de réponse. Jusqu’au jour où le docteur Kelvin débarque sur la planète et rencontre la femme qu’il avait aimée et qui s’était depuis suicidée. Étonnement, effroi puis incompréhension vont alors se succéder et pousser Kelvin à chercher d’où vient ce si réaliste et désirable mirage.
J’ai l’impression d’avoir épuisé tout mon quota d’adjectif dithyrambique alors qu’en ait qu’à la 9éme place ! Mais là vraiment, lisez ce chef d’œuvre. Même si vous avez vu l’adaptation d Tarkovski ou celle de Soderbergh, car les feux films se concentrent sur Kelvin et l’apparition de sa femme décédée, alors qu’une autre thématique pourtant présente dans le livre est plus discrète, voire occultée, c’est la rencontre d’une forme extraterrestre et d’un être humain, et leur impossibilité naturelle à se comprendre. Le livre parle également beaucoup de la méthodologie de la recherche, quels protocole mettre en place, comment faire lorsqu’on est face à l’incompréhensible ?
8- LES ANDROÏDES RËVENT-ILS DE MOUTONS ÉLECTRIQUES ? (1996)

Le mouton n’était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature – les voisins n’y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l’illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal. Deckard en rêve, seulement ce n’est pas avec ses maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu’il parviendra à mettre assez de côté. Holden, c’est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs – normal, c’est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n’a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s’est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu’a-t-il à perdre ?
Et encore un Philipp K Dick… jamais deux sans trois ! mais c’est la même chose ici, vous avez surement déjà le film cultissime de Ridley Scott, et peut être même la très bonne suite de Denis Villeneuve, mais je vous recommande vivement de lire le livre qui aborde des réflexions beaucoup plus nombreuses, notamment sur l’écologie, ces fameux animaux électriques pour remplacer les vrais animaux quasiment tous éteints, sur ce qui font de nous des êtres humains, le lien entre les gens et la place de la religion !
7- DEMAIN LES CHIENS (1952)

« La civilisation des chiens bruisse de mythes. Fondateur, celui de l’homme est le plus répandu : on le raconte aux chiots pour les distraire, mais certains le considèrent intrinsèquement lié à l’apparition de la race canine. Qui sait ? L’éventuelle présence de l’homme sur terre dans un lointain passé donne lieu à des spéculations et sert de base à huit contes formant suite sur l’évolution des canidés depuis que les hommes ont abandonné leurs cités… et que l’un d’entre eux leur ait appris à parler. Chiens parlants, robots philosophes et mutants misanthropes se croisent, s’évitent ou collaborent dans cette mini-saga en forme de fable d’anticipation. »
On sent dans cette ouevre un amour du vivant qui fait vraiment plaisir à voir. Pour Clifford D. Simak, l’homme n’est qu’une étape de l’évolution des espèces, mais que se passerait t-il sur la Terre après son passage ? Et que lui ait t-il arrivé ?! Ce livre nous fait réfléchir sur les chsoes absurdes de notre société et mêle la SF avec une réelle envie d’imaginer notre monde de demain…
6- DUNE (1965)

L’histoire se déroule dans un futur lointain, où l’Empire galactique domine de nombreux mondes. Au centre de toutes les convoitises se trouve Arrakis, une planète désertique presque inhabitable mais essentielle, car elle est la seule source d’une substance unique : l’Épice. Cette ressource est vitale pour le commerce, la navigation spatiale et confère des pouvoirs particuliers. On suit Paul Atréides, héritier d’une grande Maison noble, qui se retrouve projeté malgré lui dans les luttes politiques et les intrigues qui entourent Arrakis. Il doit non seulement survivre aux complots et à la violence, mais aussi apprendre à comprendre la planète, ses habitants nomades (les Fremen), et les forces mystérieuses qui semblent lier son destin à celui du désert.
Pas besoin de développer trop longtemps le chef-d’œuvre de Frank Herbert, Denis Villeneuve l’a très bien remis au goût du jour genre avec une brillante adaptation. Mais si vous voulez allez plus loin, explorer des questionnements très intéressantes comme la manipulation de masse, l’origine des croyances, la notion très contester de « accomplir » son destin et voir jusqu’à où on est prêt à aller pour le faire, je vous recommandes les trois premiers livres qui sont largement à la hauteur de leur réputation (je ne suis pas aller plus loin, manque de temps !)
5- RENDEZ-VOUS AVEC RAMA (1973)

En l’an 2130… un « objet » pénètre dans le système solaire et aussitôt les ordinateurs répondent : un cylindre, longueur: 30 km, vitesse: 100 000 km/h… Il sera baptisé Rama. Le vaisseau spatial Endeavour part à sa rencontre, réussit à se poser dessus et pour le commandant Norton et ses hommes l’accès de Rama se révèle étonnamment facile.
Un étonnement qui se change en stupeur, en effroi, quand ils pénètrent dans ses flancs : il y a là quatre mille km’ à explorer, un monde de structures, d’escaliers vertigineux, de routes. Un monde de silence et de non-vie.
Un roman absolument fascinant, et d’ailleurs, à chaque fois qu’on me pose la question : par où commencer dans la SF, je recommande celui-là. Ecrit par Arthur C. Clarke, auteur de l’Odyssée de l’Espace, on y découvre l’exploration d’une équipe envoyée par l’humanité pour tenter de comprendre la nature d’un immense objet non identifié traversant le système solaire. C’est LE roman qui nous rend archi curieux sur une potentielle vie extra-terrestre 🙂
4- HYPERION (1991)

Sur Hypérion, c’est la panique : des millions d’habitants tentent de prendre d’assaut les derniers astronefs pour s’enfuir avant l’arrivée des Extros, des envahisseurs en guerre avec la confédération terrienne…
Pendant ce temps, sept pèlerins que rien n’aurait dû rassembler rallient la petite planète de l’Hégémonie pour y rencontrer le gritche, un monstre incompréhensible, capable de maîtriser le temps, objet du culte morbide de l’Église des templiers ! Qu’y a-t-il de commun en effet entre Kassad, le « boucher de Bressia », un écrivain réduit au silence, un détective privé amoureux, un prêtre catholique traumatisé par une atroce parodie de la crucifixion, un érudit dont la fille (une archéologue victime des « Tombeaux du temps ») rajeunit chaque jour, le chef des Templiers et un consul de l’Hégémonie alcoolique ?
Dan Simmons maîtrise admirablement les règles et les références de la SF classique (on n’en finirait pas de relever les allusions aux chefs d’œuvre du genre !), mais cette culture ne prend jamais le pas sur une histoire aux décors grandioses et aux personnages forts et souvent attachants. La Chute d’Hypérion – qui dénoue nombre de fils d’Hypérion , met en scène la fin d’un empire galactique sur fond de conflits et de complots de tous ordres. On y voit défiler toutes les éléments de l’âge d’or de la SF : extraterrestres, intelligences artificielles, flottes spatiales, portes à transfert instantané interplanétaire, voyage temporel.
3- LA ZONE DU DEHORS (1999)

2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés! Le citoyen ne s’opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu’on forme, tout simplement. Au cœur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout.
Premier roman, ici réécrit, La Zone du dehors est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle. Celle que nos gouvernements, nos multinationales, nos technologies et nos médias nous tissent aux fibres, tranquillement. Avec notre plus complice consentement. Peut-être est-il temps d’apprendre à boxer chaos debout contre le swing de la norme ?
2- MILLE MILLIARD DE TAPIS DE CHEVEUX (1995)

Angéla est journaliste pour une télévision locale. Accompagnée de son caméraman, elle relate le quotidien de ceux qui travaillent la nuit.
Ce soir, elle est dans une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence. Jusqu’au coup de fil d’une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. D’horribles cris ont été entendus dans l’appartement de la vieille dame. Angéla perçoit la tension des habitants, son reportage devrait enfin sortir de la routine… Elle n’imagine pas à quel point !
Probablement le found footage qui a le plus fonctionné sur moi, je ne compte le nombre de fois que j’ai visionné ce film lorsque j’étais ado. Il est tellement immersif et progressif dans sa montée en tension… tout simplement parfait !
1-LE PROBLÈME À TROIS CORPS (2016)

En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois construit la base militaire secrète de Côte Rouge, destinée à développer une arme de grand calibre. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de “rééducation”, intègre l’équipe de recherche. Dans ce lieu isolé où elle croit devoir passer le restant de sa vie, elle est amenée à travailler sur un système de télétransmissions dirigé vers l’espace et découvre peu à peu la véritable mission de Côte Rouge…
Trente-huit ans plus tard, alors qu’une étrange vague de suicides frappe la communauté scientifique internationale, l’éminent chercheur en nanotechnologies Wang Miao est témoin de phénomènes paranormaux qui bouleversent ses convictions d’homme rationnel. Parmi eux, une inexplicable suite de nombres qui défile sur sa rétine, tel un angoissant compte à rebours