10 SCÈNES TERRIFIANTES QUI NE SONT PAS DANS DES FILMS D'HORREUR !
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Par Kevin Kozh n’air
2 mars 2025
Il y a des films ou des séries que l’on aborde sans aucune méfiance. Tu es là, tu cherches juste un divertissement dans le plus grand des calmes, et tout à coup… Un nouveau trauma débloqué ! Rien n’avait été préparé à ça, ni le pitch du film, ni l’ambiance, ni le réalisateur, et pourtant, ce sont en général des scènes qui ne nous quittent plus jamais…
Mais n’est-ce pas justement comme ça que naît la peur ? là où on s’y attend le moins, là où aucune défense psychologique n’a pu être préparée, où aucun amortissement n’est possible ? Lorsqu’on choisit de regarder un film d’horreur, on adopte déjà l’état d’esprit qui va avec. On sait que la peur va arriver, on ne sait pas où, mais on s’y prépare. Et c’est toute la difficulté pour un réalisateur d’arriver malgré tout à nous surprendre. La peur repose souvent sur l’inattendu, sur l’inconfort soudain, sur cette rupture du rythme qui fait basculer un récit dans l’effroi. C’est pourquoi, à mon sens, lorsque que la finalité d’un récit est vraiment de faire peur à son public, celui-ci n’a pas besoin d’enchainer de trop nombreuses séquences d’épouvante ! Et je vais même poser une take risquée, mais il vaut mieux ne pas dépasser une, voire deux séquences qui foutent vraiment les jetons pour se donner suffisamment de temps pour les préparer, de les utiliser pour casser la lenteur d’un rythme malicieusement travaillé ( exemples typiques : Sinister et Lake Mungo), plutôt que d’essayer de faire peur à tout prix par une surenchère de jumpscare (bon, aujourd’hui il n’y a plus vraiment de débat la dessus) où de montrer dans de trop nombreuses séquences l’entité maléfique, qui fait bien plus peur lorsqu’on ne la voit pas.
Petit top 10 de ces purs moments effroi, rencontrés au détour d’œuvres qui n’étaient pas forcément pensées comme de l’horreur, mais qui m’ont malgré tout coûté chère en thérapie ! N’hésitez pas à mettre les vôtres en commentaire 🙂
10- LA TANTE DANS BRAZIL

Brazil est mon Terry Gilliam préféré ! On y découvre un univers futuriste complétement barré et dominée par une bureaucratie kafkaïenne. Dans ce dédale absurde et grotesque, Sam Lowry, interprété par Jonathan Pryce, tente de survire et de mettre en lumière en erreur commise par son administration et qui a accidentellement couté la vie d’un homme. Mais dans son enquête, il rencontre la femme dont il rêve depuis toujours. Comme Alice et le lapin blanc, vit-il la suivre dans le réel hideux ?
Ce film dénonce avec beaucoup de cynisme et d’humour la société de consommation et protocolaire qui broie les individus, nos manières citadines et ridicules, la déshumanisation par les technologiques, avec un petit fond du totalitarisme qui nous rappelle Orwell !
Il y a des nombreuses séquences hilarantes qui s’enchainent à une vitesse folle, un peu comme les films ZAZ, mais l’un des gags m’a pourtant terrifié quand j’étais plus jeune, celui de la chirurgie de la tante de Sam. Obsédée par son envie de restée jeune, celle-ci confie son visage à un chirurgien étrange. Celui-ci parvient à apaiser ses doutes (légitimes) en lui disant que si le résultat est douloureux est insatisfaisait, ce n’est qu’une étape temporaire et essentielle pour l’évolution à venir qui sera merveilleuse. Mais plus nous la revoyons dans le film, plus elle devient terrifiante…
Vous avez oublié la séquence ? je vous la partage ici ! BRAZIL Clip – Plastic Surgery (1985) Terry Gilliam
9- LES HORRIBLES TRANSFORMATIONS DANS LES VISITEURS

Un jour il va falloir parler du potentiel horrifique des Visiteurs. C’est littéralement un de mes trauma d’enfance, ces gros plans en fisheye pour basculer le film dans une atmosphère grotesque et fantastique. C’est d’ailleurs intéressant de voir qu’on retrouve cette même manière de filmer dans le Robin des bois des années 90s (merci pour ton prénom Kevin Costner 😡) et le 1er Seigneur des anneaux ! On retrouve cette ambiance étrange lorsque Godefroy et Jacqouille prennent la potion qui les fera voyager dans le temps.
En plus des transformations immondes, j’étais particulierement triste et touché par Jacquouille qui finissait sa transformation en purin. Je me disais que c’était horrible qu’il prenne cette forme disgracieuse à cause de sa misère et sa pauvreté, tandis que mon père se désolait de voir grandir un futur gauchiste à la maison ! Blague à part, Les yeux de fou de Jean Reno, le chevalier qui se fait décapiter au début du film, l’enchanteur, tout me terrifiait involontairement… Bravo à Jean-Marie Poiret, le réalisateur, Ari Aster et Jordan Peel n’ont rien à lui envier !
8- LA PREMIÈRE APPARITION DES ZOMBIES DANS JE SUIS UNE LÉGENDE

Cette scène était un pur banger de tension maximale. Elle est surprenante et plutôt inattendue dans blockbuster grand public. Will Smith avance dans un bâtiment éventré, plongé dans l’obscurité, l’eau dégouline des murs comme dans un décor de Silent Hill. Il plaque sa main devant la lampe torche, comme s’il craignait plus de mettre la lumière sur quelque chose de dangereux que la pénombre. la scène s’étire, la respiration de Smith s’accélère, il regard dans plusieurs salles, toujours rien et puis soudain, le temps d’une fraction de seconde, la lumière éclaire des silhouettes blafardes groupées de dos, et immobiles.
Pas de musique, à peine un petit grincement pour marquer le coup. Et quand Will Smith recule, paniqué, des sons se réveillent et se répercutent comme des échos venus des profondeurs de l’enfer. C’est pour moi un des moments les plus horrifiques du cinéma post-apo, pour le revoir cliquer ici ! I Am Legend | First Zombie Encounter | ClipZone: High Octane Hits
7- MARY JANE DANS SCOOBY-DOO

Je m’attendais pas à avoir de tels sueurs froides en regardant ce film du haut des mes 10 piges. L’univers de Scooby-boo s’inscrit dans cette horreur légère et enfantine, d’ailleurs souvent pour apporter des réponses rationnelles et calmer nos petites peurs de gosse de façon humoristique 🙂
Mais ce film… je ne sais pas ce qu’il s’est passé, le curseur horrifique va des fois un petit peu trop loin pour son public cible, et nous propose des séquences qui font vraiment peur au premier degré !
Prenons par exemple la scène au Shaggy manque de c**** dans son armure… Non je plaisante, pas celle là. En revanche celle où ils tombent sur des cassettes VHS mettant en scène un sitcom étrange avec des jeunes qui ont subi un lavage de cerveau, m’a sérieusement mis mal à l’aise. Mais mon vrai trauma vient d’une séquence qui m’a totalement pris au dépourvu, c’est celle où Mary Jane, derrière le quad de Shaggy, se mange une branche en pleine tête, révélant à Scooby dans un travelling cauchemardesque sa nature monstrueuse !
6- LE LIVRE MAUDIT DANS HARRY POTTER

Que quelqu’un ose dire qu’il n’a pas sursauter devant cette scène devenue mythique où Harry Potter explore la réserve des livres interdits de la bibliothèque de Poudlard. Alors qu’il cherche des livres sur Nicolas Flamel, Harry en ouvre un, et au beau milieu de sa lecture…un visage hurlant semble vouloir s’échapper ! C’est la scène qui m’a donné envie de devenir bibliothécaire 😉
Cette anecdote est fausse, mais si vous voulez revoir la scène cliquer là : Harry Sneaks into the Restricted Section | Harry Potter and the Philosopher’s Stone
5- L'ENTITÉ NOIRE DANS MULLHOLAND DIVE

La scène se déroule dans un fast foot avec ses lumières irréelles, un peu à la Scorsese. On y voit deux hommes déjeunant à la même table. L’un raconte qu’il a déjà rêvé de ce moment, il explique que cela c’est passé ici, dans ce diner, mais qu’ils sont hors du temps, ni vraiment de jour ni vraiment de nuit, il annonce en même temps mind fuck à venir ! L’homme affirme qu’il n’a jamais été aussi terrifié, et lorsqu’il regarde les gens en dehors, ceux-ci qui semblent aussi terrifié que lui. Soudain, il sait d’où provient cette peur collective, il y a un homme derrière le mur du parking, il se souvient de son visage est espère ne jamais le rencontrer en dehors de ses cauchemars. Les deux hommes se rendent alors sur ce parking pour vérifier… Il s’approchent, dangereusement du mur, et soudain… Cette entité noire apparait !
Cette scène apparait relativement tôt dans le film, et elle représente bien l’esthétique du cauchemar qui deviendra progressivement dominant, avec ses personnages qui ont des réactions bizarres, cette perception de la réalité de plus en plus floue et grotesque… D’ailleurs, j’ai failli mettre à la place de cette scène celle où la réalité de Naomie Watts explose, et où elle voit des être minuscules, un couple de personnages âgées qu’elle avait rencontré brièvement dans un taxi au début du film, rigoler d’elle.
Pour vous souvenir de cette scène mythique c’est par là ici ! Mulholland Drive – Diner Scene
PS: Avez-vous reconnu, Bonnie Aarons, l’actrice de la Nonne et de la gitane dans Jusqu’en en enfer ?!
4- LES SÉQUENCES DU FRIGO DANS REQUIEM FOR A DREAM

J’ai mis au moins 8 ans avant de réussir à rouvrir un frigo depuis mon visionnage de Requiem For A Dream… Non je plaisante, mais je reste tétanisée par la folie progressive de cette mère isolée qui rêve de passer dans un TV show pour briller une dernière fois. Sa prise de médicament pour qu’elle puisse perdre du poids et entrer à nouveau dans sa robe rouge l’a fait basculé petit à petit dans un délire paranoïaque et psychotique où son ennemi ultime n’est autre que… Son frigo. Dans son esprit malade, celui-ci commence à prendre vie et à devenir de plus en plus terrifiant.
Les plans en fishe Eye, le son filtré comme si il passait à travers un casque, la performance insane de Ellen Burstyn donnent un rendu absolument cauchemardesque. Envie de revoir la séquence ? c’est par ici : The Effect! Requiem for a Dream.
3- FRANK, DANS DONNIE DARKO

Ce costume de lapin creepy m’a hanté durant de nombreuses années… Donnie Darko, adolescent marginal dans une ville paumée, est réveillé par une voix mélancolique, comme venue d’un royaume des morts. Cette voix lui annonce que la fin du monde approche et l’entraîne dans une quête pour en découvrir le sens.
Elle provient de son ami imaginaire Frank. On pourrait alors croire que Donnie souffre de schizophrénie, mais Frank lui permet aussi d’échapper à un grave accident. À partir de cet événement, une série de phénomènes étranges commence à se déchaîner autour de lui.
Il y a une vrai vibes Twin Peaks et même de l’univers de David Lynch dans ce faux teenage movie, avec cette réalité toujours insaisissable. À voir absolument !
Je vous donne un aperçu des intervention flippant de Frank ici : (1065) Donnie Darko – Frank Speaking Scenes (Fan Edit) – YouTube
2- LE PONT DE LA MORT DANS CHERNOBYL

Je pense que vous serez nombreux à avoir vu cette séquence, et son cynisme en a marqué plus d’un… Dans cette série qui retrace les événements de Tchernobyl lors de l’explosion de la centrale nucléaire, nous suivons à la fin du premier épisode les habitant du village qui regardent, en famille, les magnifiques couleurs qui émanent de la centrale. L’ambiance est au beau fixe comme dirait Yvain, les enfants jouent et dansent, les particules nucléaires aussi… Les parents, dans la méconnaissance la plus totale de ce qui se passe vraiment, s’amusent de cette effusion de joie. La musique écrasante de Hildur Guonadottir nous rappelle la gravité de ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux. La série nous apprendra que cette séquence est tirée d’un fait réel, et que tous les gens présent sur ce pont le soir de l’incendie sont morts peu de temps après…
Si vous avez la force de revoir cette séquence tragique, cliquez-ici : Chernobyl: Bridge of Death | HBO Replay
1- L'HOMME SANS VISAGE DANS PIRATES DES CARAÏBES 2

Le mystère là ou un peu, non ? Je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter Pirates des Caraïbes. En revanche, je dois vous avouer que j’ai été assez surpris par la noirceur et l’aspect horrifique de l’intrigue la plus lovecratienne de Disney : celle de Davy Jones. C’est d’autant plus surprenant qu’il s’agit d’une saga très grand public !
Lorsque Will, manipulé par Jack Sparow, se lance à la recherche du Hollandais Volant et finit par accoster un navire en pleine tempête. Il est d’abord dérouté par l’état du navire et la détresse de son équipage. Il semblerait que l’espoir ait disparu et qu’ils soient tous au seuil de la mort… Il continue son exploration jusqu’à ce qu’un homme tombe lourdement du haut du mât. Will se précipite pour lui venir en aide, et lorsqu’il le retourne… l’horreur ! nous n’auront jamais d’explication sur son visage disparu, le vrai Hollandais volant et son horrible équipage attaquent le navire juste après… Et en fait, je préfère que cela soit comme ça, laisser le mystère à vif, pour nous donner un aperçu de l’horreur que Davy Jones est capable de faire aux hommes perdus en mer.
Pour la virée en mer, c’est par ici : Pirates of the Caribbean 2 – Dead Man’s Chest – My 6.2 seconds of Fame
BONUS ! LE CORPS RETROUVÉ DANS STAND BY ME

Stand By Me, l’un des VHS que j’ai le plus passé en boucle quand j’étais petit. Il raconte la vie du jeune Gordie Lachance. Au cours de l’été 1959, un adolescent a disparu mystérieusement dans l’Oregon. Gordie et ses inséparables copains, Chris, Teddy et Vern savent qu’il est mort en ayant approché de trop près la voie ferrée lors du passage d’un train et que son corps git au fond des bois. Les enfants décident de s’attribuer le scoop et partent pour la grande forêt de Castle Rock.
Il y a quelque chose de terriblement nostalgique dans ce film. Stand By Me me rend un peu triste, car il symbolisme pour moi tout un monde qui a disparu, celui du film et le mien aussi, celui de mon enfance ! On y retrouve des visages qui n’appartiennent plus qu’au passé, comme celui de River Phoenix, le frère de Joaquin Phoenix, qui s’imposait déjà comme une promesse immense du cinéma des années 90, avant de mourir tragiquement à seulement vingt ans, à la sortie d’un club.
Mais au-delà de cette aura mélancolique, le film résonne en moi parce qu’il parle d’une enfance marquée par la dureté d’un milieu sociale, la classe moyenne où il n’y a rien à faire. Il parle également d’un âge où l’amitié porte sont lot de promesse, de refuges et parfois d’engueulades puériles. Mais ce qui ma rendu triste, c’est que dans cette bande de copain, aucun ne semble avoir trouvé le bonheur une fois adultes. Il y a cette idée faire quelque chose de sa vie, à un âge ou tout est encore possible, mais ici les rêves qui se brisent. C’est d’ailleurs pour cela que Gordie, devenu écrivain, replonge dans ce souvenir, pour partager avec nous l’un des instants les plus marquants de sa vie, le jour ont retrouver le corps de Ray Brower, qui ressemble à un clown triste. L’image ne m’a jamais vraiment quitté !