L'Antre de la folie

10 SCÈNES ABSOLUMENT TERRIFIANTES !

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image provenant du film Insidious, la créature surgit derrière Patrick Wilson

Par Kevin Kozh n’air

2 mars 2025

28 février 2025

Top 10 des scènes qui m’ont hanté longtemps après leur visionnage. Il y en à d’autres, bien sur, et vous n’êtes pas à l’abri d’un autre TOP 10 dans les semaines à venir, je voulais néanmoins me fixer deux limites pour que ce top ne ressemble pas à n’importe lequel qui traine sur le web; la première est d’éviter les grands classiques, oui on le sait, les deux jumelles de Shining nous ont donné des sueurs froides, et Linda Blair a une façon assez originale de descendre un escalier, mais beaucoup d’autres scènes méritent leur petite pub aussi. Deuxième réserve : éviter les scènes qui fonctionnent sur les jump scares. Non pas que le procédé ne soit pas inefficace, même si on ne va pas se mentir, de trop nombreux réalisateurs l’ont usé jusqu’à la moelle par manque d’imagination, mais on va évoquer ici les scènes qui ont pris le temps d’installer une ambiance et/ou de créer une réelle surprise qui déroute le spectateur.
Tu es prêt ? J’espère que tu as changé ta couche, frissons garantis !

10- L'OURS MUTANT - ANNIHILATION

L'ours terrifiant dans le film Annihilation
©Annihilation de Alex Garland

Annihilation est le film d’Alex Garland qui m’a le plus touché, et ce malgré une filmographie très qualitative (sauf cette purge gênante qu’est Men). Peut être que la ressemblance avec Stalker de Andrei Tarkosvki y est pour quelque chose. Pour résumer le pitch, une météore s’écrase sur la côte américaine et une équipe de militaire est chargée d’explorer la zone, où un mystérieux phénomène de mutation génétique opère. Alors que le patrimoine génétique de chaque être vivant, animal ou végétal semble fusionner petit à petit (il y a une magnifique scène où Tessa Thompson s’éloigne et se transforme en arbre fleuri, dans une référence évidente aux métamorphose d’Ovide). Lorsque les exploratrices reconnaissent la voix de leur coéquipières disparue, elle apparait sous les traits d’un ours avec lequel elle a fusionné, ses appels au secours se mélangent avec le cri de l’animal… Glaçant !

9- LE VISAGE DANS L'OMBRE - SKINAMARINK

©Skinamarink de Kyle Edward Ball

Ce film mériterait son article tant il y a de chose à dire, à analyser et tant il correspond parfaitement à la ligne éditoriale de ce blog. Deux enfants se retrouvent seuls dans leur maison le soir, leur parents ont disparu, tout comme les portes et les fenêtres. Le film illustre à la perfection l’art de prendre son temps. Lorsqu’une voix qui parle aux enfants, devenant de plus en plus autoritaire et inquiétante, demande à Kevin de regarder sous le lit, le cauchemar devient réel.

8- L'HOMME DOUBLE - LOST HIGWAY

La scène de réception dans Lost Highway
©Robert Blake dans Lost Highway, de David Lynch

Imaginez un peu, vous êtes à une fête dans une maison assez chicos, il y a de la petite musique détente, du champagne et les gens font leurs meilleurs pas chaloupés. C’est léger et grisant quand tout à coup, le type le plus creepy de la soirée se pointe devant vous et vous dit « bonjour, je suis chez vous actuellement ». La musique ambiante disparait, vous êtes comme dans un tunnel, le temps se dilate. Vous vous dites que ce type devrait  ralentir la voilure sur le champagne mais dans le doute, vous composez le numéro de chez vous. Et la stupeur et tremblement, il vous répond… Il est là devant vous, mais il est aussi chez vous, son rire au téléphone et son rire devant vous se mélange de façon grotesque. Et bien c’est l’expérience que vous propose David Lynch dans cette incroyable film aux allures cauchemardesques.

7- L'APPARITION DU GÉANT - IT FOLLOWS

Un démon apparait sous la forme d'un homme géant dans It Follows
©Olivia Luccardi et Mike Lanier, dans It Follows de David Robert Mitchell

Peut être le plus grand cri que j’ai poussé au cinéma ! l Un démon invisible pour tout le monde hormis sa victime, qui avance vers elle, lentement mais surement, le stress est palpable. David Robert Mitchell joue intelligemment avec le rythme pour nous duper, nous faire monter en pression, relâcher prise, et ce jusqu’à ce qu’on baisse la garde, et la ça frappe fort ! Dans cette scène, l’héroïne se réfugie dans sa chambre après avoir aperçue l’entité. Ses potes entrent un par un dans la pièce. Au moment où on l’oublierait presque, l’entité entre à son tour dans un flegme déconcertant, sous la forme de cet homme gigantesque aux yeux vides. La musique, aspirée et oppressante, de Disasterpeace est une masterclass. Elle m’aura permis de comprendre l’importance du son dans les films de la peur.

6- LES INFIRMIÈRES - SILENT HILL

©Silent hill de Christopher Ganz

J’aurais de nombreuses autres occasions pour m’étendre sur ma passion pour l’univers de Silent Hill, dont le film de Christopher Gans est peut être ma première fascination horrifique. Autant vous dire que ce film a terriblement bien fonctionné sur moi, même si je serais plus nuancé aujourd’hui sur certains aspects du film, notamment le côté torture porn. Quoi qu’il en soit, la scène des infirmières en slow motion, clin d’oeil à la série des jeux vidéos (je vous recommande par ailleurs l’incroyable let’s play de Atomium sur le remake de Silent Hill 2), fascinant par sa chorégraphie, la règle des monstres attirés par la lumière et la façon dont l’héroïne va l’utiliser à son bénéfice, quel banger !

5- LE VOISIN VÉNÈRE - BEAU IS AFRAID

Joaquin Pheonix dans un appartement en bordel, dans Beau is afraid
©Joaquin Phoenix dans Beau Is Afraid de Ari Aster

Je m’en veux toujours de ne jamais réussir à embrasser l’intégralités des propositions de Ari Aster dans ses films. Ces films sont indéniablement bons. Il a clairement des problèmes à régler avec sa mère, mais je pense qu’on peut l’inclure sans difficultés dans le rang de maitre. Ces films ont tous de nombreuses choses intéressantes en terme d’horreur pure, mais il y toujours une voire plusieurs parties où je me dis ah, la c’est too much, le propos se perd un peu. Par exemple pour Hérédité, les cinq dernières minutes ajoutent une grille de lecture qui à mon sens diminue fortement l’impacte de l’horreur, on bascule dans l’ésotérisme et le démoniaque, alors que si il s’était arrêté avant, l’horreur aurait pu être simplement au service d’une mère qui sombre dans la folie (la paroxysme étant la scène où elle s’embrase sur les murs) suite à la perte tragique de son enfant. Pour Beau is Afraid c’est pareil, beaucoup de bonnes idées, d’autres moins bonnes, d’autres carrément bizarres. Le film est assez inégal dans son ensemble, mais la première partie, celle des peurs exacerbés de Beau dans cette ville délabrée, ghettoïsée et dangereuse est très efficace, On y retrouve Beau qui doit aller acheter de l’eau mais celui effrayé et paranoïaque n’ose pas sortir de son appartement, qui est un véritable refuge pour lui. Beau reçoit une mot glissé sous la porte, c’est son voisin qui lui demande de baisser la musique. Mais il n’y a aucune musique chez Beau, qui reste stupéfait. L’angoisse monte d’un cran lorsque  qu’il reçoit un deuxième mot, où le voisin lui ordonne de baisser sa musique de façon bien plus menaçante, bien qu’il n’y ait toujours pas de musique chez lui, cela me faisait penser à une crise d’angoisse qui ne s’arrête jamais, comme si où toutes les peurs de Beau prenaient littéralement vie dans le réel.

4- LE VISAGE DANS LA PISCINE - SINISTER

Bagul dans la piscine, dans le film Sinister
©Sinister de Scott Derickson

En voila un qui propose quelque chose d’essentiel pour qu’un film d’horreur soit réellement efficace : la surprise. Je tiens à préciser que je n’avais pas vu la BA avant de voir le film, et avec le synopsis je m’attendais à un thriller un peu sombre d’un écrivain en quête de fait divers morbides pour y trouver sa source d’inspiration. Le film nous met une grosse claque précisément sur cette scène, lorsqu’après un énième visionnage de cassette vidéo d’enfant massacrant leur famille (la mise en scène nous préserve d’images vraiment dégoutantes), l’écrivain aperçoit le visage d’un homme, ou d’une créature, qui apparait sur toutes les vidéos, faisant basculer ce thriller dans le paranormal. Je me souviens encore du visage du démon nommé Bagul, ondoyé dans l’eau de la piscine… Traumatisé !
En revanche, passez votre chemin pour Sinister 2, où non seulement l’entité est TOUT LE TEMPS à l’écran, ce qui in facto la rend moins terrifiante, on s’y habitue, mais en plus il ressemble sévèrement à Michael Jackson dans les dernières années de sa vie. Alors c’est flippant, d’une certaine manière… mais ce n’était pas le contrat !

3- FACE À SOI MÊME - MUNGO LAKE

©Talia Zuckler, dans Mungo Lake de Joel Anderson

Ici je vous recommande sincèrement d’aller voir le film, car expliquer cette scène reviendrait à dévoiler son plot twist final. Une peur sourde et existentielle, voila ce que j’ai ressenti après mon visionnage de Lake Mungo de Joel Anderson. Vous le retrouverez souvent dans les top found footage et je vous assure qu’il n’a pas volé sa place. Il fonctionne presque de la même manière que Sinister : le changement de registre. Le film est faux documentaire sur la mort d’une jeune fille noyée dans un lac, plusieurs éléments nous font penser à un lieux qui serait hanté, avant de découvrir qu’il ne s’agissait que d’un canular. Le film joue avec nos nerfs, augmentant la tension, puis la désamorcer, et enfin revenir derrière et nous piéger à jamais !  Vers la fin du documentaire, une vidéo enregistrée par la jeune fille est dévoilée, on la voit participer à un feu de camp au bord du lac, elle aperçoit au loin dans la pénombre une silhouette humaine et décide de s’en approcher. Alors que la forme se précise au fur à a mesure qu’elle avance, elle finit par tomber nez à nez face à son futur cadavre. Fantôme ? Saut dans le temps ? Le film ne nous donnera aucune explication, et c’est parfait comme ça !

2- L'ASILE - L'ÉCHELLE DE JACOB

L'échelle de Jacob, la scène de l'arrivée dans une sorte d'hôpital qui serait l'enfer, avec des démons, ou des hallucinations.
©L'échelle de Jacob de Adrian Lyne

Un film d’horreur psychologique à voir absolument ! Un homme de retour de la guerre du Vietnam est en proie à des hallucinations horrifiques. Cette scène montre le paroxysme de sa folie, où on l’aperçoit entrer contre son gré dans un hôpital sur un brancard. Chaque portes ouvertes mènent sur un couloir circulaire identique à celui d’où il vient, cela donne encore une fois l’impression d’être enfermé dans une boucle cauchemardesque. Bien que le couloir reste le même, il commence à y avoir du sang sur les murs, puis des fragments de chair entassés comme des déchets, des créatures grotesques, effrayantes, inhumaines, convulsionnées et allures vaguement sadomasochistes. Même le médecin qui brandit dangereusement une seringue abhorre un visage sans yeux. Cette scène aura marqué les esprits mais aussi le cinéma, il aura notamment influencé l’Armée des douze singes avec Bruce Willis et Silent hill.

1- LA FEMME PALE - SCARY STORIES

©Scary Stories de André Øvredal

Soyons clair : ce film est naze. La seule chose qu’il y a à sauver ce sont les créatures qu’il met en scène. On sent qu’il y avait plein d’idées différentes, mais qu’au lieu d’affiner tout ça à l’écriture, ils (ça sent le genre de grosses productions où chaques producteurs avait son idée bien à lui…) les ont mis tel quel sous formes d’histoires horrifiques différentes et soudées par un scénario bancale. L’une des histoires est cependant très intéressante et la créature dont elle fait l’objet est terrifiante, ce qui est surprenant tant le reste ne brille pas par sa qualité. Ici d’un jeune garçon se retrouve dans un hôpital baigné d’une lumière de néon rouge sang. Une femme monstrueuse apparait au bout du couloir, et le jeune homme prend ses jambes à son coup et s’enfuit par l’autre côté. Cependant, la femme apparait également de l’autre côté du couloir. Vous la voyez venir la douille ? Le mec commence à paniquer et prend le couloir transversal, mais la créature se trouve partout où il va, et s’approche inexorablement de lui. Le procédé horrifique fonctionne comme It Follows, un piège qui se referme lentement mais surement sur sa victime…

BONUS ! TRISTANA MEDEIROS - REC

Image tirée du film Rec, on y voit Tristana Medieros, la fille zombie qui a apporter le virus dans l'immbuel.
©REC de Paco Plaza, Jaume Balagueró

Un grand classique je vous l’accorde, mais cette scène ne pouvait tout simplement pas ne pas être dans mon Top. Après 1h20 de pression absolue dans un immeuble mis en quarantaine et où se propage un virus qui transforme chaque habitant en zombie, les deux journalistes qui ont décidemment le scop de l’année atteignent enfin le dernier appartement. Celui-ci est un objet horrifique en soit : tout est abandonné, des centaines de papiers, de photos, d’extraits découpés de journaux et un appareil d’enregistrement audio jonchent le bureau. Les journalistes y découvrent l’existence d’une petite fille appelé Tristana Medeiros, qui a été enfermée dans cet appartement par l’homme qui habitait ici afin de trouver un antidote au mal qui la ronge. Et voilà, les journalistes, pensant trouver refuge dans cet appartement délabré, viennent d’entrer au cœur des ténèbres, à l’origine du virus et spoiler alerte : Tristana Medieros est encore là, elle a grandit, elle est affreuse, et la rencontre ne va pas être des plus agréables…Cette scène ma tout simplement traumatisé, ce qui est un tour de force car je ne suis pas particulièrement client des films de zombie.
Je vous recommande aussi la suite de ce film, REC ², en revanche le 3 et le 4… Ce ne sont pas les pingouins qui glissent le plus loin comme on dit.

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