On ne compte plus le nombre de films de la peur qui mettent en scène des enfants flippants. Et ce qui est intéressant, c’est que lorsqu’on regarde l’évolution des thématiques abordées dans les films d’horreur, et bien on se rend compte que les enfants n’ont pas toujours eu cette place privilégiée. Dans cette petite chronique nous allons essayer de comprendre de quelle manière les enfants sont devenus un leitmotiv de l’épouvante, et quelles en ont été les différentes utilisations.
POURQUOI LES ENFANTS SONT SI EFFRAYANTS ?
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Par Kevin Kozh n’air
2 mars 2025
On ne compte plus le nombre de films de la peur qui mettent en scène des enfants flippants. Et ce qui est intéressant, c’est que lorsqu’on regarde l’évolution des thématiques abordées dans les films d’horreur, et bien on se rend compte que les enfants n’ont pas toujours eu cette place privilégiée. Dans cette petite chronique nous allons essayer de comprendre de quelle manière les enfants sont devenus un leitmotiv de l’épouvante, et quelles en ont été les différentes utilisations.
Le film qui pose les bases

Je vais commencer mon analyse en évoquant Le village des damnés (1961) , à mon sens le premier film d’horreur marquant à avoir introduit les enfants non pas comme simples protagonistes, mais comme véritables éléments de terreur (N’hésitez pas à me contredire en commentaires si vous avez d’autres exemples en tête !). Ici les enfants incarnent quelque chose de profondément dérangeant, leur apparition inexpliquée, leur façon robotique de communiquer, de se déplacer à l’unisson, les mystérieux événements qui se produisent autour d’eux… Le malaise repose sur le décalage entre leur apparente fragilité et la menace qu’ils incarnent à la fois dans leur froideur et leurs intentions insondables et hostiles. On y retrouve aussi l’absence de morale, le manque d’empathie dû à leur âge ou à leur aliénation, et la non distinction entre le bien et le mal. Leur étrangeté est encore plus marquée pour nous, spectateur d’aujourd’hui avec le noir et blanc et l’esthétique de l’époque. Pour les amateurs de frissons un peu blasés de la surenchère d’effets spéciaux des films actuels, je vous le recommande vivement car il s’est bien bonifié avec le temps comme un bon vin ! Le Village des damnés a tellement marqué les esprits qu’il aura le droit à son adaptation (plutôt réussie ) 30 ans plus tard par John Carpenter.
Renverser l’image de l’innocence, la nouvelle figure de satan

Je prends le temps d’en parler car j’ai l’impression qu’il a posé les jalons qui serviront de point de départ à de nombreux autres films venus par la suite. Le mythe de l’enfant comme avatar d’un mal supérieur est ensuite devenu un classique. Comment ne pas citer L’exorciste, où la pureté et l’innocence d’une enfant volent en éclat sous l’effet de la possession d’un démon. C’est fou de constater qu’il reste un traumatisme encore vivace pour toutes générations confondues. Ce qui marche formidablement bien, c’est la lente mise en place du malaise avec cet enfant qui se comporte de plus en plus bizarrement. La scène où elle s’urine dessus lors d’un diner est toute simple, mais tellement efficace et creepy… Les effets spéciaux de l’époque ont un peu vieilli mais l’aspect gothique de certaines scènes est vraiment spectaculaire ! William Friedkin regorge d’idées pour d’abord nous questionner sur ce qui se passe avec cette enfant (même si le titre de film laisse peu de place au doute) puis aller au-delà du malaise, avant de finir dans le blasphème. L’innocence devient le mal absolu, la séquence où la gamine répète en hurlant “b*ise moi, b*ise moi !” au prêtre est insoutenable.
Fun fact : un soir j’ai regardé le film avec un pote et ma compagne qui ne l’avaient jamais vu, j’attendais avec impatience la scène où la gamine descend l’escalier à l’envers, l’un de mes plus grands frissons horrifiques soit dit en passant, et la scène n’est jamais apparue ! Il semblerait qu’elle ne soit pas dans toutes les versions du film, je vous laisse imaginer ma déception.
Je fais un minuscule aparté pour vous recommander chaudement de regarder l’exorciste 3, la suite direct du 1, réalisé par William Peter blatty, l’auteur du livre qui a servi à adapter le premier, le film est super et il n’est pas très connu malheureusement !
On retrouve l’enfant devenu le suppôt de Satan dans The Omen, une autre classique dont je n’ai vu que le mauvais remake de 2006, mais aussi dans Le cas 39 que j’avais bien aimé aussi. Ici le film nous surprend à nous fier trop rapidement aux apparences : une assistance sociale sauve la vie d’une gamine victime de violence parentale et décide de l’adopter. Petit à petit, elle commence à comprendre que le danger ne venait peut être pas des parents…

Une autre utilisation de la figure de l’enfant pour mieux retourner le symbole de l’innocence et lui donner les nouveaux traits du mal m’a particulièrement plus, celle qu’on retrouve dans la première saison de Buffy The vampire Slayer. Il s’agit du petit Collin, qui a prêté allégeance au Maître, le boss des vampires. C’est lui qui vient chercher Buffy pour l’affrontement final, il se fait passer pour un enfant perdu, mais Buffy lui rétorque qu’elle sait qui il est, et qu’elle est prête à se laisser guider jusqu’à son maître = masterclass !
Le bien et le mal ? This is the same picture
J’évoquais avec Le Village des damnés cette peur liée à l’enfance : l’absence de morale, une notion qu’on retrouve au cœur de nombreux films d’horreur qui ont suivi. En 1963, nous avions l’excellente adaptation de Sa Majesté des Mouches de William Golding, avec presque un côté naturaliste à la Zola, en analysant les comportement d’une trentaine d’enfants livrés à eux même sur une île déserte. Le film, tout comme le livre, m’avait particulièrement effrayé quand les prémisses d’une démocratie utopique s’effondre petit à petit face à l’absence de moralité de certains d’entre eux, qui ont pu prendre le contrôle avec des actes de violence et en régnant par la peur. Je vais faire un petit spoilounet, mais lorsque le groupe massacre un jeune garçon dans leur transe nocturne et plus tard lorsqu’ils écrasent Porcinet avec un rocher, j’étais absolument terrifié. Je me disais que ces enfants n’ont plus aucune empathie, la mort de l’un d’entre eux, leur propre meurtre ne les touche absolument pas. N’ayant aucun scrupule à tuer, qu’est ce que cela dit de leur humanité ? C’est la question qu’on peut se poser à la fin, après un événement dont cette fois, je noue ma langue pour ne pas vous gâcher la surprise !

Je voulais également vous parler de We Need to talk About Kevin et surtout de Eden lake, que j’ai trouvé plus efficace. Eden lake m’a foutu la trouille car c’est presque trop réaliste. Je pense qu’on est tous déjà tombé sur des ksos prêts à faire des dingueries pour impressionner leur potes. Le film explore jusqu’où pourrait aller cette surenchère de violence. Petit moment confession intime : j’ai grandi à côté d’un bourg un peu cité dortoir autour de Brest et j’avais été choqué par une histoire similaire qui s’est passée près de chez moi. D’habitude rien ne bouge beaucoup, on avait quelques poubelles cramées de temps en temps, des rixes sur la place du marché, mais rien de très méchant. Un soir, alors que le beauf de mon pote promenait son chien, il est tombé sur un groupe de jeunes armés de chaussettes remplies de boules de pétanques et ils lui ont DETRUIT sa gueule le plus gratuitement du monde. Ils faisaient un genre de maraude macabre… Je pense que ces actes horribles, et ces gens sociopathes naissent dans des endroits où il n’y a rien à faire, rien pour occuper les esprit, aucune ouverture sur la culture et le sport, ou très peu, et c’est dans un environnement comme celui la que Michael Fassbender et Kelly Reilly vont passer un week-end en amoureux. En se posant au bord du lac, un groupe de jeunes avec un énorme chien écoute de la musique à fond, Fassbender va leur demander de baisser le volume, grave erreur !

Dans We need to talk about Kevin, on est plus sur un psychopathe qu’un sociopathe. L’enfant, puis ensuite l’adolescent Kevin n’a aucune autre idée que celle de faire le mal, détruire psychologiquement son entourage, puis tuer (ce qui est ironique, c’est que son interprète Ezra Miller n’en est pas si éloigné…). Il vient pourtant d’un environnement social aisé et a des parents aimants qui tentent de faire au mieux. Je ne sais pas si de tels profils psychologiques existent vraiment, mais par exemple je trouve que Elephant était meilleur car on voyait l’endoctrinement de l’enfant sur internet avant l’effroyable massacre de Columbine. On a également le film Benny’s vidéos qui à mon sens est plus pertinent aussi. Benny est le fils unique de jeunes cadres dynamiques constamment absents. Il expérimente des choses qu’il filme, et ne rencontrant jamais d’obstacle, va de plus en plus loin et finit par filmer ses propres meurtres. On sent ici que l’absence d’empathie, sa non distinction entre le bien et le mal est liée à l’abandon de ses parents. Je repense au cours de philo sur Freud, l’absence du ça, du filtre parental, donne un enfant potentiellement dangereux d’après ces films. Mise en situation : Ressentirez-vous la même peur face à un adulte qui vous braque avec une arme à feu ou un enfant ? De mon côté, je me dis qu’il y aurait peut être moyen de raisonner un adulte. En revanche, un enfant pourrait ne pas comprendre son acte, et même ne pas comprendre la mort qui en résulterait, c’est beaucoup plus terrifiant, et c’est d’ailleurs tout le propos de la série Adolescence sur Netflix que je vous recommande également.
Enfin, j’ai retrouvé cette indifférence glaçante face à la mort et au meurtre dans The Innocents de Eskil Vogt (le scénariste de Julie en 12 chapitres !), avec un enfant en particulier qui encore une fois est dénué du sens de l’empathie et ne rencontre pas la limite lorsqu’il exerce sa violence. Le rôle de la société et des parents est aussi remis en question : leur négligence en termes d’attention, d’écoute et d’amour peut transformer ces petits bouts de choux en sociopathes ! L’aspect malléable, ou du moins trop influençable des enfants est également donné à réfléchir dans le film La vague, où un enseignant tente de reproduire un régime autoritaire avec sa classe pour une expérience sociale qui deviendra très vite hors de contrôle.
La peur des enfants car ils sont vulnérables
Nous avons vu que la figure de l’enfant dans les films peut être terrifiante lorsqu’elle est utilisée par blasphème, pour tromper les apparences, ou parce que, n’ayant pas conscience du bien et du mal, ils peuvent représenter un danger encore plus grave d’une personne adulte. Nous allons voir maintenant qu’ils peuvent nous effrayer d’une autre manière : par leur vulnérabilité.

Et je vais commencer par un gros classique : Ça. Le téléfilm des années 90s et le remake de Andy Muschietti sont très intéressants (moins le chapitre 2), car nous y voyons une créature capable de prendre la forme des peurs profondes. Elle s’attaque principalement aux enfants, car ayant plus peur que les adultes, ils sont des proies idéales. J’ai bien aimé la mise en scène de la mort de Georgie, puis celle de Vicky, car on y voit le Clown qui s’amuse à gagner la confiance de sa future victime, jouant de leur naïveté. Il fait croire à Georgie qu’il y a un cirque dans les égouts, et à Vicky qu’elle doit s’approcher suffisamment pour qu’il puisse souffler sur ses tâches de naissance et les faire partir. Essayer de devenir leur ami, gagner leur attention et même leur pitié pour mieux les tuer derrière nous montre à la perfection toute l’ignominie et le danger que représente Pennywise. D’ailleurs, je vous recommande très fort de lire également les livres car les films ont occultés énormément de chose, notamment la violence ordinaire des adultes, souvent tout aussi trash que Pennywise (Funfact n°2 : Ils ont aussi occulté le gang bang final des 5 enfants dans les égouts, et ce pour des raisons évidentes !)
Je vais également devoir parler ce qui aura surement été un traumatisme pour beaucoup d’entre nous : l’Orphelinat, et sa chute oh combien tragique… Ne lisez pas cette partie ceux qui ne l’ont pas vu, et allez le voir sur le champ ! Une maman qui emménage dans un immense manoir perd son enfant au cours d’une réception, et parcourt un labyrinthe d’horreur psychologique et halluciné pour tenter de le retrouver. Elle finit par découvrir l’horreur de la vulnérabilité d’un enfant lorsqu’elle retrouve son cadavre dans le sous-sol, la porte étant bloquée par des étais de chantier qu’elle avait elle-même fait tomber dessus. Et les coups qu’elle entendait la nuit n’étaient pas ceux de fantômes, mais de son enfant qui tambourinait sur cette porte fermée.
Guillermo Del Toro nous aura également appris la leçon sur la fragilité des enfants et la cruauté des adultes avec son Labyrinthe de Pan et l’Échine du diable. Nous sommes aussi effrayés pour Danny et sa mère lorsque Jack Nicholson devient fou, perdu dans la noirceur de ses remords passés et exacerbés par l’hôtel dans The Shining. D’ailleurs, je mentionnais avec Le village des damnés ces enfants si froids et synchronisés qu’ils en revêtent un aspect inhumain, je suis sur que Kubrick s’en est servi comme inspiration pour les deux jumelles dans le couloir !

Les cauchemars d’enfants
Nous arrivons à l’avant dernière catégorie de peur liée aux enfants, revenons un peu du côté de Freud (ou plutôt Jung !) et analysons désormais leurs rêves.
L’enfance est un monde encore où demeure de nombreux inconnus, des incompréhensions et des peurs, les cauchemars des enfants sont donc de véritables films d’horreur planqués dans leur subconscient !
Je vais parler d’un film qui m’avait laissé perplexe lors du visionnage, tant le côté expérimental m’avait dérouté, puis après digestion, je me suis rendu compte que certains plans resteront gravés sur ma rétine à tout jamais : Skinamarink (the house). Le pitch est très simple : deux enfants sont dans leur maison le soir, mais leurs parents, ainsi que les portes et les fenêtres ont disparu. Ceux qui ne l’ont pas vu, je vous vois d’avance frémir d’impatience mais attention, ce film n’est pas forcément ce à quoi vous vous attendiez. Déjà, vous ne verrez jamais les enfants complètement, un coup vous les verrez de dos regarder la télé, ou alors vous verrez leur petits pieds passer dans un couloir dans un plan à ras du sol, parfois vous aurez juste un plan fixe dans un angle entre le mur et le plafond, et vous entendrez des voix. Le rythme est donc très lent, et c’est suffisamment obscur et singulier pour que vous ressortez de votre visionnage en ayant rien compris. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé pour beaucoup de spectateurs quand je regarde les critiques sur allociné. Mais en fait ce film correspond totalement à ce dont il a été prévu à la base : un cauchemar d’enfant. Le sentiment d’une menace sourde et invisible qui guette, la non cohérence des plans, les dessins animés creepy, ce grain VSH bleu et onirique, l’ennui des enfants, et cette voix qui leur parle, de plus en plus autoritaire au fur et à mesure qu’on avance. Et je pense que c’est cela qui m’a marqué, ça m’a replongé dans les nuits floues et peuplées de peurs obscures de mon enfance !
Dans un sens, Lorsque Dalton se perd dans le Further dans Insidious, cela aussi nous évoque des cauchemars d’enfants, ces visages grotesques et monstrueux qui surgissent du brouillard, les distances décousues entre la maison et l’extérieur, et même le démon au visage rouge, il y a un aspect caricatural, qui le rend encore plus terrifiant à travers les yeux d’un enfant. La porte rouge pour arriver à lui semble être une allégorie du subconscient de Dalton. On a également Mister Babadook, où la peur et l’hyperactivité d’un enfant est matérialisée par un démon absolument insane, où la réalité et le cauchemar ne font plus qu’un…

Le coming out of age
Et enfin, la dernière catégorie. Nous allons voir ici comment l’horreur symbolise le passage de l’enfance au monde adulte. Je ne vois pas de meilleure porte d’entrée (Une porte rouge, bien sur !) que Carrie Le Bal du diable, de Brian de Palma (je réalise à quel niveau de zinzin Stephen King a influencé le cinéma d’horreur). Carrie est une adolescente victime d’harcèlement au lycée, humiliée au quotidien, et enfermée chez elle par une mère fanatique. Il y a une scène qui m’a traumatisée : celle où elle a ses premières règles dans les douches du vestiaire. Elle hurle de terreur, de douleur, d’incompréhension, et autour d’elle, les autres filles éclatent de rire et la harcèlent. On en revient un peu aux enfants/adolescents qui terrifient par leur cruauté et manque d’empathie. Sissy Spacek, l’interprète de Carrie, est bouleversante de sincérité dans ce rôle.
C’est à partir de l’événement des vestiaires que Carrie découvre qu’elle possède un pouvoir télékinésique. Cette force s’éveille en elle au moment même où son corps change, une métaphore subtile de la puberté, du désir et de la colère de l’adolescence. Malgré son éducation religieuse et son envie d’être acceptée, elle est inexorablement poussée vers une issue tragique par la cruauté des autres. À force d’être piétinée, elle finit par exploser.
D’autres films donnent un ton horrifique pour illustrer la transformation intérieure et la perte de repères, comme Donnie Darko. Jake Gyllenhaal y joue un adolescent marginal en proie à des visions et des cauchemars qui semblent posséder un sens caché. Le film en lui-même déborde de lore et d’interprétations possibles. À mon sens, la quête de Donnie peut être une mise en miroir des questionnements qu’on se pose à l’adolescence sur notre destin, notre rôle à jouer dans tout ce bordel qu’est la vie, par où chercher la voie de notre accomplissement personnel.

Il y a également Grave de Julia Ducournau, une jeune fille qui entre en école de vétérinaire découvre lors d’un bizutage qu’elle a des pulsions cannibales. Alors, âmes sensibles s’abstenir, clairement, le film est gore et ce n’est pas ce que je recherche habituellement. Mais montrer de la chair et du sang n’est pas amené ici de manière gratuite, au contraire, on peut y avoir l’éveil du corps, la prise de conscience de sa puissance effrayante, ce qui change des représentations habituelles des corps féminins dans les films d’horreur comme de simples objets de désir. En un peu plus bourrin, mais petit nanar bien sympa à regarder en rentrant de soirée, il y a Teeth, le vagin édenté qui fonctionne un peu pareil !
J’ai également adoré I Saw the The TV Glow, où on y voit une métaphore de l’adolescence qui se termine pour entrer dans le moule froid, cruel et anonyme de la vie adulte. Vous pourrez trouver ma critique détaillée du film par ici.
Pour conclure
Nous venons d’explorer 5 raisons pour lesquelles les enfants sont un leitmotiv efficace dans les films de la peur. Je vous ai épargné les slashers et les teenage movies, où généralement les adolescents mis en scène ne servent qu’à faciliter le travail d’identification pour un public ciblé. Je voulais conclure en m’interrogeant sur la pertinence de continuer dans cette voie, tant de multiples utilisations ont été faites, ne serait- ce pas devenu un cliché dont l’efficacité recule ? (Esther 2, vraiment ???). Je pense qu’il est nécessaire de créer de nouveaux mythes, car la peur fonctionne essentiellement sur l’inconnu. Cependant, je suis tombé sur la bande annonce de Weapon, de Zach Cregger (Barbarian), et purée, j’ai été immédiatement hypnotisé par l’ambiance. Il semblerait que les bambins n’aient pas encore fini de nous faire flipper !
